Il n’y a pas de troisième choix

Traduction libre et non-officielle de l’article de Gary L. Francione et Anna Charlton « There Is No third Choice », publié sur le site « Abolitionist Approach« .

« Il existe deux et seulement deux choix :

Choix 1 : Vous arrêtez de consommer, porter, et d’utiliser de quelque manière que ce soit tous les animaux nonhumains ;

Choix 2 : Vous continuez à participer directement à l’exploitation des animaux nonhumains.

Il n’y a pas de troisième choix. Vous êtes véganes ou vous participez directement à l’exploitation animale.

« Mais attendez ! » se lamentent les welfaristes, « Même si vous êtes végane, des animaux seront tués par l’agriculture. Vous ne pouvez pas être parfait-e donc c’est ok de ne pas être végane aussi longtemps que vous essayez de réduire la souffrance. »

Voici Bruce Fiedrich de « Farm Sanctuary », un supporter de longue date des réformes de bien-être, clamant que les véganes continuent d’exploiter les animaux et que nous ne pouvons pas être parfait-e-s :

ScreenHunter_1291-Dec.-04-21.06C’est un non-sens complet. Nous pouvons facilement nous en rendre compte dans un contexte humain :

Même si nous conduisons avec précaution, des gens seront encore tués dans des accidents de voitures. Cela signifie-t-il qu’il n’y a pas de différence qualitative entre le fait de délibérément tuer des gens et conduire précautionneusement même si des humain-e-s seront malgré tout victimes d’accidents ? Bien sûr que non. La position welfariste appliquée dans un contexte humain nous amènerait à déclarer que parce que nous ne pouvons pas éviter tous les accidents automobiles, alors il serait ok de commettre un meurtre si au moins nous tentons de réduire les souffrances lors de sa réalisation. Personne ne voudrait accepter une telle position.

Si nous étions tou-te-s véganes et reconnaissions la personnalité morale des nonhumain-e-s, nous pourrions sans aucun doute mettre en place des méthodes plus efficaces pour éviter les morts mêmes accidentelles et imprévues d’animaux dans le processus agricole. Mais il a une différence très significative entre X tué volontairement et X mort par accident. Nous reconnaissons cela mais les welfaristes semblent avoir un problème à appliquer cela dans le contexte animal.

Et cela est profondément spéciste.

Les welfaristes parlent toujours du fait de devenir végane comme suivre une sorte de ‘parcours ».

A partir du moment où vous acceptez l’idée welfariste qu’il est moralement acceptable de ne pas être végane aussi longtemps que vous êtes dans votre « parcours », vous acceptez le spécisme.

Nous ne parlerions jamais de « parcours » ou de « petits pas de bébés » si les droits fondamentaux humains étaient concernés. Nous ne dirions jamais, par exemple, que si une personne est raciste, nous devrions encourager cette personnes à faire de « petits pas » et à juste être une personne raciste plus « gentille » parce que cette personne suit son « parcours ». En matière de respect des droits fondamentaux humains, nous sommes clair-e-s. Quand nous en venons aux victimes animales nonhumaines, tout devient une question de « parcours », de « petits pas » et de relativisme moral.

Et c’est profondément spéciste.

Bien sûr le monde ne deviendra pas végane du jour au lendemain. Mais les personnes d’entre nous qui croient dans les droits des animaux ont l’obligation d’être claires comme du cristal sur le fait que le véganisme est un impératif moral –  que nous avons l’obligation de devenir végane et que rien de moins ne pourra satisfaire à notre obligation morale envers les animaux. Les personnes qui nous écoutent et que cela préoccupe peuvent choisir de faire moins que cela (par exemple elles peuvent choisir de consommer des oeufs de poules « sans cages », ou des cochons « sans cages de gestation », ou réduire leur consommation de viande, etc.). Mais cela devrait être leur choix et en aucun cas ce que nous défendons en tant que méthode.

Le monde ne sera jamais végane aussi longtemps que les « animalistes » ne ferons pas la promotion du véganisme en temps que principe moral fondamental. Et si chacun-e- d’entre nous qui est végane persuadait seulement une autre personne de devenir végane l’an prochain, et que cela se répétait pendant une douzaine d’années ou plus, le monde pourrait être végane.

Cela ne se passera pas ainsi, mais si nous en faisons tout-te-s notre but, nous pourrions au moins faire un progrès. Le mouvement de l’« exploitation heureuse » qui existe aujourd’hui ne fait seulement qu’aller en sens inverse. »

Gary L. Francione et Anna Charlton

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