Principe 1
Les abolitionnistes maintiennent que tous les êtres sentients, humains ou nonhumains, ont un droit – le droits fondamental de ne pas être traités comme la propriété d’autrui.
En résumé
Les animaux sont catégorisés en tant que biens de propriété et sont utilisés exclusivement comme des ressources pour les êtres humains. Malgré que nous disions considérer les animaux comme ayant une valeur morale et non juste comme des choses, leur statut de propriété signifie qu’ils n’ont pas de valeur morale ; ils ont seulement une valeur économique. Nous reconnaissons que traiter les êtres humains comme des biens de propriété est en contradiction avec le fait de reconnaître ces êtres humains en tant que membres de la communauté morale. Nous acceptons comme un principe moral fondamental que tous les êtres humains, indépendamment de leurs caractéristiques particulières, doivent se voir accorder le droit moral fondamental de ne pas être des biens de propriété. Sur ce principe se base la condamnation unanime de l’esclavage humain. Il n’existe pas de manière de distinguer les humains des nonhumains qui puisse justifier de refuser à tous les êtres sentients nonhumains le même droit que nous accordons à tous les êtres humains. Nous avons besoin de reconnaître que tous les êtres sentients sont égaux dans la nécessité de ne pas être utilisés en tant que ressources. L’Approche Abolitionniste maintient que toute utilisation des animaux – même supposément « humaine » – est moralement injustifiable.
Ce texte est tiré et traduit du livre « Animal Rights : the Abolitionist Approach« , écrit par Gary L. Francione et Anna Charlton :
« Ce livre est consacré à une révolution – une révolution du coeur.
L’exploitation animale est générale, profondément établie, et horrible. Dans ce livre, les auteur-e-s rejettent l’idée que l’utilisation des animaux soit moralement acceptable si nous traitons les animaux « humainement ». Iels rejettent les campagnes pour une exploitation « compassionnelle » que promeuvent virtuellement toutes les grandes organisations de protection animale. Ces campagnes, argumentent les auteur-e-s, renforcent la notion que nous pouvons transiger avec l’injustice et remplacer une forme d’exploitation par une autre. Elles sont moralement condamnable et, sur le plan pratique, inefficaces.
L’argument central de ce livre est que nous avons besoin d’un changement de paradigme. Nous devons considérer les animaux nonhumains comme des personnes nonhumaines. »
A ce jour, cet ouvrage fondamental et au discours iconoclaste vis à vis des grandes organisations animalistes et de leurs campagnes reste hélas sans traduction ni édition francophone…
Pour en savoir plus :
- Clarification du concept de « droit » : http://fr.abolitionistapproach.com/2007/01/31/clarification-du-concept-de-droit/
- « Animaux de compagnie », les problèmes inhérents à la domestication : http://fr.abolitionistapproach.com/2012/07/31/animaux-de-compagnie-les-problemes-inherents-a-la-domestication/
- Les droits des animaux et la domestication des nonhumains : http://fr.abolitionistapproach.com/2007/01/10/les-droits-des-animaux-et-la-domestication-des-nonhumains/
- Sur la sentience : https://myveganheartandsoul.com/fondamentaux/la-sentience/
- Le véganisme abolitionniste, en résumé : http://fr.abolitionistapproach.com/2013/11/23/les-droits-des-animaux-abolitionnistes-le-veganisme-abolitionniste-en-resume/