Principe 5
Les abolitionnistes rejettent toute forme de discrimination humaine, ceci incluant le racisme, le sexisme, l’hétérosexisme, l’âgisme, le capacitisme et le classisme – tout autant qu’iels rejettent le spécisme.
En résumé
L’Approche Abolitionniste des Droits des Animaux rejette le spécisme parce que, comme le racisme, le sexisme, l’hétérosexisme et d’autres formes de discrimination humaine, il fait appel à un critère moralement non pertinent (l’espèce) pour minorer et dévaloriser les intérêts d’êtres sentients. Mais, toute opposition au spécisme n’a de sens seulement en tant que partie d’une opposition générale à tout type de discrimination. Ce qui veut dire que, en tant que personnes défendant les animaux, nous ne pouvons nous opposer au spécisme tout en déclarant que nous ne prenons pas positions envers les autres formes de discrimination. Nous ne pouvons pas déclarer que nous rejetons comme moralement non pertinent le critère de l’espèce pour minorer et dévaloriser les intérêts des nonhumains, mais que nous ne prenons pas position sur le fait d’utiliser la race, le sexe, l’orientation ou les préférences sexuelles pour minorer et dévaloriser les intérêts humains. Notre opposition au spécisme nous oblige à nous opposer à toutes les discriminations.
Ce texte est tiré et traduit du livre « Animal Rights : the Abolitionist Approach« , écrit par Gary L. Francione et Anna Charlton :
« Ce livre est consacré à une révolution – une révolution du coeur.
L’exploitation animale est générale, profondément établie, et horrible. Dans ce livre, les auteur-e-s rejettent l’idée que l’utilisation des animaux soit moralement acceptable si nous traitons les animaux « humainement ».
Iels rejettent les campagnes pour une exploitation « compassionnelle » que promeuvent virtuellement toutes les grandes organisations de protection animale. Ces campagnes, argumentent les auteur-e-s, renforcent la notion que nous pouvons transiger avec l’injustice et remplacer une forme d’exploitation par une autre. Elles sont moralement condamnable et, sur le plan pratique, inefficaces.
L’argument central de ce livre est que nous avons besoin d’un changement de paradigme. Nous devons considérer les animaux nonhumains comme des personnes nonhumaines. »
A ce jour, cet ouvrage fondamental et au discours iconoclaste vis à vis des grandes organisations animalistes et de leurs campagnes reste hélas sans traduction ni édition francophone…
Pour en savoir plus :
- Justice sociale, droits humains et être végane : http://fr.abolitionistapproach.com/2013/08/02/justice-sociale-droits-humains-et-etre-vegan/
- Les droits des humains et les droits des nonhumains sont inextricablement liés : en un mot : http://fr.abolitionistapproach.com/2013/06/16/les-droits-des-humains-et-les-droits-des-non-humains-sont-inextricablement-lies-en-un-mot/
- Droits humains et droits animaux, parfaits ensemble : http://fr.abolitionistapproach.com/2009/05/08/droits-humains-et-droits-animaux-parfaits-ensemble/
- L’utilisation du sexisme dans la promotion des droits des animaux : http://fr.abolitionistapproach.com/2009/10/21/commentaire-l%e2%80%99utilisation-du-sexisme-dans-la-promotion-des-droits-des-animaux/
- Sexisme et misogynie dans le mouvement : http://fr.abolitionistapproach.com/2009/09/15/sexisme-et-misogynie-dans-le-mouvement/
- Viande heureuse et sexisme : http://fr.abolitionistapproach.com/2009/02/01/viande-heureuse-et-sexisme/