Le Véganisme

Le terme « vegan » (en français : végane) a été créé en 1944 par quelques membres de la « Vegetarian Society » britannique ayant décidé de marquer leur dissension vis à vis du végétarisme. Le plus célèbre d’entre eux, Donald Watson, a résumé ainsi ce que ces progressistes entendaient alors par véganisme : « doctrine selon laquelle les humains doivent vivre sans exploiter les animaux. »

Le temps passant et le nombre de véganes augmentant au fil des ans, l’idée originelle s’est précisée et il est désormais communément admis que le véganisme est un positionnement éthique en faveur de la fin de l’exploitation animale.

Cet engagement se traduit par un refus de consommer tout ce qui est issu des animaux : ne pas manger leur chair ou leurs produits (lait, œufs, miel…), ne pas porter leur peau, leur laine, leur fourrure ou leurs plumes, ne pas participer aux divertissements impliquant leur utilisation avec ou sans leur mise à mort (équitation, zoos, cirques avec animaux, corrida…), promouvoir des alternatives non testées sur les animaux à chaque fois que cela est possible (produits d’entretien, cosmétiques, médicaments…), etc.

Comme on peut s’en rendre compte, le véganisme n’est pas une diète alimentaire : c’est avant tout un engagement en faveur de l’émancipation animale et contre l’exploitation. Cet engagement se traduit par une non-participation à cette exploitation, mais aussi par la promotion d’alternatives et par la défense active de valeurs de justice, de paix et d’égalité.

Eva Blatt a écrit dans un article « historique » sur le véganisme paru en 1964 : « Il existe plusieurs routes vers le véganisme et de nombreuses interprétation individuelles, mais le véganisme est une seule et unique chose – un mode de vie qui évite l’exploitation, que ce soit celle des êtres humains, de la population animale, ou de la terre dont notre existence dépend« .

La force du véganisme, c’est qu’il ne nécessite pas de grande organisation officielle pour exister, pas plus que de représentant.e.s politiques, ni de parti ou association avec frais d’adhésion, responsables, frais de fonctionnement, notes de frais et campagnes promotionnelles. Etre végane est une décision individuelle qui apparaît comme une évidence dès que l’on reconnaît qu’il est injuste d’utiliser les animaux pour notre gourmandise ou notre divertissement, qu’il n’est pas défendable de les exploiter et les tuer alors qu’il est désormais possible de vivre sainement sans participer à tout cela. Bien plus qu’un choix, cela devient un impératif moral et la base incontournable d’un véritable mouvement populaire pour les droits des animaux.

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