Pourquoi tout s’est mal passé, en résumé

(Traduction libre et non-officielle d’une publication de Gary L. Francione parue sur le réseau Facebook)

« Pourquoi tout s’est mal passé, en résumé

Avant le 19ème siècle, les animaux étaient généralement considérés comme n’ayant pas de valeur morale. Ce n’était que des choses.

Au 19ème siècle, la réflexion a changé de façon spectaculaire. Les animaux ont été considérés comme ayant des intérêts moralement importants à ne pas souffrir.

Mais ils n’étaient pas considérés comme ayant un intérêt distinct et spécifique à vivre parce que nous pensions qu’ils n’avaient pas conscience d’eux-mêmes.

Nous déclarions donc que nous pouvions utiliser et tuer les animaux mais que nous avions l’obligation morale de ne pas leur imposer de souffrances inutiles.

Ça a représenté le début de la position du bien-être animal (« welfarisme »), qui est maintenant notre norme conventionnelle. La plupart d’entre nous est d’ailleurs d’accord pour dire qu’il est mal d’imposer des souffrances inutiles aux animaux.

Mais la position du bien-être animal a échoué lamentablement parce qu’elle a laissé considérer les animaux comme des biens — des choses –, donc même si nous avons dit qu’ils n’étaient plus des choses, ils sont restés des choses.

Parce que les animaux sont des biens, nous pouvons utiliser des animaux pour toutes sortes d’usages non nécessaires tant que nous n’imposons pas de souffrance inutiles à ces animaux utilisés à des fins inutiles.

Comme les animaux sont des biens, les propriétaires d’animaux n’ont pas d’incitation à nuire aux animaux plus qu’ils n’en ont besoin, car cela diminuerait la valeur de leur propriété.

Mais cela explique aussi pourquoi les normes de bien-être animal sont très basses. Parce que les animaux sont des biens, les normes de bien-être animal sont liées au niveau de protection que nous devons donner aux animaux afin de pouvoir les utiliser de manière efficace. Nous ne leur donnons pas plus de protection parce que cela rendrait les produits animaux plus chers.

La solution ? Nous devons reconnaître que tous les êtres sensibles ont un intérêt à vivre tout autant qu’un intérêt à ne pas souffrir. Nous devons reconnaître que, parce que les animaux sont des biens, ils souffriront toujours beaucoup ; ils souffriront chaque fois que cela est économiquement justifiable.

Nous devons arrêter d’utiliser des animaux (même supposément « humainement »), du moins dans les situations où il n’y a pas de nécessité.

Cela exclut tout ce qui concerne l’utilisation des animaux, à l’exception de la vivisection, peut-être. Je suis opposé à *toute* vivisection mais ce sujet nécessite une discussion plus nuancée.

Et voilà : pourquoi tout s’est mal passé, en résumé. »

~ Gary L. Francione

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